Fuir le SSI, Mais sur quels arguments ?
« Le SSI est ingérables avec les dirigeants » = ce n’est plus vrai : comme je l’indiquais ci-dessus de très gros efforts ont été réalisés. Ils redeviennent des interlocuteurs crédibles et gagnent en souplesse – parole de praticien Expert-comptable.
« C’est très coûteux » : en pratique les cotisations sont bien plus faibles que pour les salariés – Par facilité intellectuelle les cotisations sont à tort rapportées au net perçu et non au brut reconstitué => faites le même raisonnement sur un bulletin de paie quelconque et vous en aurez la démonstration…
« on est moins couvert que les salariés sous le régime du SSI » : c’est à priori vrai et logique puisque les cotisations sont moindres mais en réalité inexact. Il convient en effet de compléter les faibles cotisations obligatoires par des cotisations volontaires adaptées à ses propres besoins. La comparaison, à prestations comparables des coûts dans les deux régimes conduit à constater un avantage significativement en faveur du régime social des indépendants. La plupart des assureurs vous propose cette étude.
A noter que toutes les cotisations sociales sont obligatoires sur les bulletins de paies, quel que soit le besoin de son bénéficiaire. En pratique un jeune dirigeant cotisera sur les mêmes taux qu’une personne proche de la retraite…
« pas de revenu pas de cotisation sociale : Certes mais pas non plus de couverture sociale ni de droit à la retraite => il faut donc en prévoir ou disposer de ces prestations par ailleurs.
« pas de charges sociales sur dividendes » : c’est exact hormis pour la CSG RDS (15.5%) et une partie des dividendes distribués en SARL reste exonérée de charges sociales en deçà de 10 % du capital social (outre les primes d’émission et le compte courant de l’associé concerné).
Il convient quand même d’ajouter que la dernière loi de finances de 2015 prévoyait une homogénéité entre les dividendes versés par les SAS et ceux versés par les SARL, texte retiré en toute dernière minute…
La question se pose de la pérennité à moyen terme d’une telle disparité de régime social ?