Article publié le
LMNP / LMP et TVA expliqué par votre expert comptable (Rouen)
Les locations meublées professionnelles ou non semblaient jusqu’alors exonérées de la tva en application de l’article 261 D du CGI dès lors que l’exploitant n’offre pas au moins trois des quatre services suivants :
Il fallait donc porter une attention toute particulière (cf blog précédent) et la réponse est loin d’être évidente :
Pour apprécier s’il y a lieu à taxation à tva d’une activité on peut simplifier la question par trois questions :
1. A-t-on affaire à une activité économique, entendue comme une activité lucrative exercée de façon habituelle
2. L’activité est elle dans le champs de la TVA ou autrement dit est ce qu’une disposition fiscale sort celle-ci du champs – En pratique c’est le cas prévu jusqu’ici pour les locations mobilières (article 261 précité)
3. Un dispositif spécifique prévoit il une exonération d’une activité qui remplirait les critères 1 et 2 ? – En pratique nous y trouvons la franchise – au-delà de 36.800 € de chiffre d’affaires annuel (sur 12 mois).
Le jugement du Conseil d’Etat vient porter un coup au deuxième critère puisque une activité de location meublé qui ressemblerait à une prestation hôtelière, ce qui bien souvent s’en rapproche, rentrerait de facto – si confirmation par l’administration fiscale – dans le champs de TVA .
Nous savions que nos institutions sont « émues » de la forte croissance des locations meublées (principalement dans les grandes agglomérations), ce qui est largement appuyé par les syndicats hoteliers, le tout dans un dispositif fiscal qui permet une quasi exonération des revenus (et donc de moindres recettes fiscales).
L’etau se resserre : en est on au début ou n’y a-t-il qu’une correction de situations qui tentent « d’abuser » d’un dispositif fiscal a détriment des activités hôtelières qui paient de la Tva et des impôts sur leurs résultats ?
Des questions ? Parlez en à votre Expert Comptable Sagesco à Rouen !